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Dulce
Rodrigues, en rouge
Au gauche Virginie la belge, au droit la
directrice Mihaela
CHIEN et CHAT
des amis inséparables
Pour mettre en valeur nos images
distribués aléatoires
nous vous conseillons voir
directement la page de l’auteur:
(Quelques
instantanés de la représentation par les élèves du lycée de Tismana, en
Roumanie)
Par Dulce Rodrigues
Personnages :
Le Chat Benfica
Le Chien
La Jeune Fille
La Mère
Le Père
Le Chat noir
L’action des trois Actes se passe à l’intérieur de la maison.
1er ACTE
Scène 1
(Le salon, avec sapin et
autres décorations de Noël. La mère assise. La jeune fille arrive, elle tient un
petit chat dans ses bras)
(La jeune fille) Regarde, maman, ce que
j’ai trouvé quand je me promenais à vélo !
(La mère) Un chaton !? Mon
Dieu, il doit avoir à peine un ou deux jours ! Il n’a même pas encore les
yeux ouverts !
(La jeune fille) Est-ce que nous pouvons le
garder, maman ?
(La mère) C’est hors de
question ! Il est encore beaucoup trop petit. Il faudrait le nourrir au
biberon.
(La jeune fille) S’il te plaît, maman. Si
nous ne nous occupons pas de lui, il va mourir. Même si quelqu'un d'autre le
trouve demain, avec le temps qu'il fait, il ne passera pas cette nuit. Le
pauvre malheureux ! Il est si mignon !
(La mère) Bon, si tu me promets de
t’en occuper... ce sera ton cadeau pour la Saint Nicolas. Nous y sommes
presque.
(La jeune fille) Je te le promets,
maman ! Je te le promets !
(La mère) Alors c’est bien. Mais ne
te fais pas d’illusions. Cela ne va pas être une tâche aisée que de le faire
boire son lait par un biberon d’enfant. Un chat n’est qu’en même pas un
bébé !
(La jeune fille) Je vais y arriver !
Tu verras, maman ! Peut-être pourrons-nous élargir un peu l’ouverture de
la tétine pour que le lait coule mieux ?
(La mère) C’est une bonne idée. Et quel nom veux-tu lui
donner ?
(La jeune fille) Nous l’appellerons
Benfica. Papa sera ainsi très heureux que le chat ait le nom de son club
favori.
(La mère) Et il ne se fâchera pas
avec nous d’avoir voulu garder le chat, n’est-ce pas ? Oui, je
comprends...
(La jeune fille) Il doit avoir très faim,
maman. Il ne cesse pas de miauler.
(La mère se lève) Je vais m’en occuper tout
de suite. (elle cherche un biberon dans l’armoire) Et voilà... un biberon! Maintenant il
faut élargir un peu le trou de la tétine. (elle se cherche des ciseaux dans
un tiroir et élargit le trou de la tétine) Je reviens tout de suite, je
vais le remplir de lait. (elle sort avec le biberon dans sa main)
(La jeune fille, en
caressant le chaton) Tu auras bientôt ton premier biberon de lait, ne te tracasse pas... nous
allons bien nous occuper de toi. Nous voulons que tu deviennes vite grand et
beau comme une petite panthère noire.
(La mère, revenant dans la
pièce) Voilà
son biberon de lait !
(La jeune fille donne le
biberon au chaton) Regarde comme il boit vite. Il avait vraiment faim !
(La mère) Oui, en effet...
(La jeune fille) Benfica n’a pas encore de
place pour dormir. Est-ce que je peux le coucher sur mon lit ?
(La mère) Seulement pour
aujourd’hui. Tu sais très bien que je n’aime pas que nos animaux de compagnie
se promènent partout dans la maison ou qu’ils se couchent sur les sofas et les
canapés. Et moins encore sur nos lits !
(La jeune fille) C’est seulement pour
aujourd’hui, maman. Demain nous achèterons un petit panier.
(La mère) Ça va... seulement pour
aujourd’hui. Mais n’oublie pas qu’à partir de demain il dormira toujours dans
son petit panier. Il lui sera juste permis de rentrer dans ta chambre, le
matin, pour venir te réveiller.
(La jeune fille, se
dirigeant vers la porte du salon) Merci, maman, je vais alors le coucher maintenant.
(La mère) Et je vais faire à manger,
car ton père sera bientôt arrivé.
(La jeune fille
sort ; la mère aussi)
Scène
2
(Dans le même salon; même décoration. Entrent la mère et
la fille ; celle-ci tient une petite valise)
(La mère) Tu n’as rien oublié ?
(La jeune fille) J’ai tout ce qu’il me faut, maman.
(La mère) Sois sage et ne taquine
pas trop ta grand-mère.
(La jeune fille) Ne t’en fais pas, maman. Je ne pense à rien d’autre qu’à
bien profiter de mes vacances de Noël pour aller au cinéma avec grand-mère et
manger les délicieux gâteaux qu'elle prépare toujours pour moi.
(La mère) N’oublie pas de lui donner le bonjour de notre part.
(La jeune fille) Bien sûr que non. Et toi, maman, n'oublie pas d'acheter
les cadeaux de Noël. Quand je reviendrai, nous y serons déjà.
(La mère) C'est promis.
Maintenant fais vite, sinon tu vas rater ton bus.
(La jeune fille) À bientôt, maman. Embrasse papa pour moi.
(La mère) Ce sera fait. Bonne route, ma chérie.
(La jeune fille) Merci, maman.
(La jeune fille se dirige vers la porte d'entrée, la mère
l'accompagne. Elles s'embrassent. La jeune fille sort. La mère ferme la porte
et sort de la pièce par l'autre porte)
Scène
3
(Le même salon; la même décoration. La mère rentre dans
le salon)
(La mère) Une chose pareille, je
n’aurais jamais imaginé. C’est extraordinaire ! Il faut que je la raconte
à ma fille. (se dirigeant vers le téléphone ; elle le prend et fait un
numéro) Salut, ma chérie. Comment va tout grand-mère ? Et les
vacances ? T’es toujours sage ? (pause) Non, ce n’est rien
d’important. Mais je voulais te raconter ce qui s’est passé avec Benfica. Tu ne
vas pas le croire ! (pause) Non, il ne lui est rien arrivé de
grave... Écoute! Le jour même de ton départ en vacances, notre cher Benfica a
disparu. Je ne l’ai vu que le lendemain, vers la fin de la matinée, lorsqu’il
est venu manger. Puis, il est à nouveau parti sans laisser de trace. Il n’a pas
dormi dans son panier, et je ne le voyais nulle part. (pause) Mais c’est
exactement ça ! Il s’est sûrement rendu compte que la porte de ta chambre
était un peu entrouverte et il est allé se coucher sur ton lit, à l’endroit
même où tu dors. (pause) S’il
était un chien, cela n’aurait rien d’étonnant... mais un chat... (pause) C’est
vrai, tout dépend en effet du degré de complicité avec son maître... et dans
votre cas, c’est évident... (pause) Non, non, je ne me suis pas fâchée
avec Benfica. La scène m’a au contraire beaucoup touchée. (pause) Comment
j’ai résolu l’affaire ? Mais tout simplement en fermant la porte de ta
chambre... sans Benfica là-dedans, bien sûr ! (pause) À ton retour,
vous fêterez vos retrouvailles. Mais à l’avenir, il faut que tu sois moins
tolérante avec lui : il devient un peu trop gâté. (pause) Bon, ma
chérie, il faut que j’y aille, le travail m’attend. Mes salutations à ta
grand-mère. (pause) Je t’embrasse, moi aussi... sois sage... (elle
raccroche ; elle sort de la pièce)
Fin du 1er Acte
2ème ACTE
Scène 1
(Le même salon; la même
décoration. La mère et la fille, assises. La mère tricote et la jeune fille
tient un livre.)
(La
jeune fille regarde le chat qui dort dans son panier) Regarde Benfica, maman. Il
a l’air bien heureux !
(La
mère) Avec
la vie qu’il mène... il ne faut pas s’étonner. Aucun souci... gâté comme un
fils unique...
(La
jeune fille) Il ne ressemble plus du tout à ce petit malheureux que nous avons recueilli
il y a un an...
(La
mère)
C'est bien vrai! Comme le temps passe vite... déjà un an depuis Noël dernier! (pause)
Tiens, il me semble que c’est ton père qui vient d’arriver. J’ai entendu le
bruit d'une clé sur la porte.
(Le père rentre dans la
pièce ; il cache quelque chose sous sa veste)
(Le père) Salut. (il embrasse sa femme et sa fille ; puis,
s’adressant à sa fille) Alors, comment vont les vacances ?
(La jeune fille) Vont bien, papa. J'en profite.
(La mère) Qu’est-ce que tu caches sous ta veste ?
(Le père) Une petite boule de poils blancs, avec quelques taches
noires et d’autres couleur chocolat... (il ouvre sa veste et montre un chiot)
(La mère et la jeune fille, toutes les deux, avec
surprise et joie) Un chiot ! Mais c’est merveilleux !
(Le père) T'as toujours
voulu un chien. Cette année ton cadeau de Noël est ce beau chiot!
(La mère) Celui qui ne sera sûrement pas très heureux avec ce
nouvel arrivé c’est Benfica...
(Le père) Je parie que t’as raison !
(La mère) Et où est-ce que nous allons mettre le panier pour le
chiot ?
(La jeune fille) À côté de celui de Benfica. À propos, tu sais où est son ancien
panier? Il servira à merveille pour le chien avant qu'on ne lui achète un tout
nouveau.
(La mère) Regarde dans
l'armoire, en bas, à gauche. Je crois que c'est
là que je l'ai mis.
(La jeune fille cherche le panier, le trouve et le place
à côté de celui où dort Benfica) Le voilà! (ensuite, elle prend le chiot et le couche
dans le panier) Ils vont devenir de très bons copains!
(La mère) Je le souhaite de ton mon coeur...
(Ils sortent tous les trois de la pièce)
(Benfica se réveille ; il voit le chiot qui dort
paisiblement dans son panier) C’est quoi ça ? (il vient près du chiot ; il
le sent) Un chien ?! Quel horreur ! Comment est-ce que ma famille
a pu me faire une telle méchanceté ! Et surtout à l'époque de Noël! Ils
méritent une leçon. (pause) Je sais ! Je vais m’enfuir et ils
seront préoccupés de ne pas savoir où je me trouve. Puis, ils vont devoir
choisir entre moi et cet intrus. Ou bien lui, ou bien moi ! Les chiens
sont mes pires ennemis. C’est hors de question d’en avoir un à la maison !
(il sort en courant)
Scène 2
(Le même salon; la même
décoration. La jeune fille rentre ; elle regarde le panier vide de
Benfica)
(La jeune fille) Mais, où est-ce que
Benfica aura bien pu se mettre ? Depuis que le chiot est arrivé chez nous,
je ne l’ai plus revu. Je me demande s’il ne s’est pas enfui... À cause d’un
pauvre petit chien qui ne fait pas de mal à une mouche! (elle sort)
(Benfica rentre ; il
a l’air très malheureux ; il regarde le panier où dort le chien) L’intrus est encore
là !? Tant pis, je vais devoir supporter sa présence jusqu’à ce que je
récupère mes forces. Cela fait déjà deux jours que je ne sais plus ce que c’est
que de dormir dans mon panier si douillet et confortable. Et par-dessus tout,
j’ai le ventre creux... (il se couche dans son panier)
(Le chiot laisse échapper
un soupir ; Benfica se lève et lui souffle. Le chien ne se rend compte de
rien et continue de dormir)
(Benfica) Diable ! Ça commence
à m’énerver. (il guette le chien) Bon, ce n’était rien de sérieux, juste
un soupir. (il se couche à nouveau)
(La scène se répète)
(Benfica) Bon sang, la situation ne
me plaît pas du tout! Mais apparemment il n’y a rien de grave qui se passe. Je
peux me rendormir. (il se couche à nouveau)
(Le chiot se
réveille ; il s’étire les pattes et se lève ; il s’adresse à Benfica) Salut ! T’es qui ?
(Benfica se lève en
sursaut ; il lui souffle et lui montre ses griffes) Ne pense même pas à
t’approcher de moi ou tu vas le regretter. Fais gaffe de mes griffes ! (il
sort en soufflant)
(Le chien sort de son
panier) Qu’est-ce qui lui a pris ? Moi, je ne
voulais que jouer un peu avec lui. Quel trouble-fête ! (il s’étire
à nouveau et regagne son panier) Le mieux c’est de me recoucher et faire ma
sieste. (il se recouche)
Scène 3
(Le même salon; la même
décoration. Benfica retourne au salon)
(Benfica) Bon, on va voir ce que ça
donne. Cet intrus a l’air inoffensif, mais on ne sait jamais. Il faut pas
oublier qu’il est un chien !... (il se couche dans son panier)
(Le chien se réveille ;
il sort de son panier, en regardant Benfica du coin de l’oeil) Je vais essayer de ne pas
le réveiller. Je veux boire mon lait tranquillement et ce chat me semble peu
sympa. Je ne lui ai jamais rien fait de mal et il s’est mis à m’agresser... (il
boit le lait qui est dans le bol à côté de lui)
(Benfica
se réveille à son tour. Il s’assied, en gardant l’air méfiant)
(Le
chien)
Salut ! J’espère que cette fois-ci tu ne te fâcheras pas avec moi. Tout le
monde m’a bien reçu ici à la maison, t’es le seul qui semble ne pas apprécier
ma présence. Mais moi, j’aimerais bien que nous soyons amis.
(Benfica) Aucun chien n’a jamais
été mon ami. Je ne fais pas confiance à la race canine.
(Le
chien)
Mais je t’ai jamais rien fait de mal, moi ! Comment peux-tu te méfier
ainsi de quelqu’un que tu ne connais pas ?
(Benfica) Bah! T’as raison.
Donne-moi qu’en même une preuve de ta bonne foi.
(Le
chien)
Volontiers. Veux-tu partager mon repas ?
(Benfica) Oui. C’est un joli geste,
en effet. T'es gentil. (il boit le lait du bol)
(Le
chien) Merci pour le compliment. Maintenant, si tu
veux, nous pouvons aller jouer.
(Benfica) Je me trouve un peu vieux pour ce genre de
truc, je suis déjà un chat adulte.
(Le
chien) Viens,
fais-moi ce plaisir! En plus, nous sommes à l'époque de Noël...
(Benfica) Ça va... Juste pour te
faire plaisir... Mais il faut éviter toute blessure.
(Le
chien, très heureux) Bien sûr, chacun de nous retiendra ses griffes pour éviter de donner des coups
à l’autre.
(Ils
se roulent par terre, etc.)
(Le
chien)
Veux-tu jouer au ballon ?
(Benfica) Je ne sais pas si c'est
une bonne idée. Nous pouvons casser quelque chose et notre maîtresse sera très
fâchée avec nous.
(Le
chien)
Alors, allons-y jouer dans le jardin.
(Benfica) Avec le froid qu'il fait
dehors? Tu plaisantes!
(Le
chien)
Mais il ne neige même pas!
(Benfica) Bon, allons-y pour une
fois. Après tout... c'est Noël! Mais je dois bien prendre soin de toi, t’es
encore très jeune. T’as besoin de quelqu’un plus âgé pour te protéger.
(Le
chien)
Merci. Je savais que je pouvais compter sur toi. Nous deviendrons de très bons
copains.
(Benfica) Maintenant que je te
connais mieux, je partage aussi ton opinion...
(Le
chien)
Allons donc dans le jardin.
(Benfica) Allons-y.
(Ils
sortent)
Fin du 2ème Acte
3ème ACTE
Scène 1
(Le même salon; la même
décoration. Le chien, déjà adulte, est couché sur la moquette ; il se lève
d’un bond lorsqu’il aperçoit un chat noir qui se faufile par la porte entrouverte)
(Le chat noir, faisant un
pas derrière) Mon Dieu, je me suis trompé
d'adresse!
(Le chien) Excuse-moi, n’aie pas peur... je t’ai pris
pour mon copain Benfica.
(Le chat noir) Ton copain Benfica?
(Le chien) Oui, un chat noir comme
toi. Je sais qu’il est parti et ne reviendra plus... il était déjà très
vieux... mais à chaque fois que je vois un chat noir, je ne résiste pas à la
tentation de courir à sa rencontre.
(Le chat noir) Tu m’as fait une de ces
peurs! Un chat doit toujours se méfier d'un chien... quand je t'ai vu bondir
vers moi... tu vois ce que je veux dire?
(Le chien) Je n’en doute pas... mais cette réaction est
plus forte que moi. Benfica était aussi un chat noir, tu comprends...
(Le chat noir) Je vois. Vous étiez alors de bons copains?
(Le chien) Nous étions comme deux frères ! Fais
comme chez toi. Tous les chats noirs sont les bien venus dans notre maison.
(Le chat noir) Ah bon!? Et les chats qui
ne sont pas noirs? T'es méchant avec eux?
(Le chien) Loin de moi cette idée !
Je n’ai aucun sentiment négatif envers les chats. Après tout, mon meilleur ami
n’était-il pas un chat ?
(Le chat noir) Si! Mais un chat noir!
(Le chien, un peu
timidement) C'est vrai! J'ai une affection spéciale pour
les chats noirs... j'avoue que seuls les chats noirs sont vraiment les bien
venus chez nous...
(Le chat noir) Ne t'en fais pas... un petit défaut n'est pas
grave. Personne n'est parfait!
(Le chien) Merci de ta compréhension.
(Le chat noir, regardant
le bol de nourriture) Tu crois que je peux goûter à ton
repas? Ç'a l'air vraiment appétissant! Et il y a un grand creux dans mon
ventre... je n'ai rien mangé depuis quelques jours!
(Le chien) Mange à ta faim. J'en ai plus que ce qu'il me
faut. Et surtout à Noël, ceux qui ont assez doivent partager avec ceux qui
n'ont rien.
(Le chat noir, s'attaquant
au repas) Il devait être Noël tous les jours!...
(Le chien) T'as raison... Si chacun de nous donnait un
tout petit peu, tous les jours, à ceux qui en ont besoin... le monde serait
meilleur.
(Le chat noir) Comme dit la sagesse populaire "les
petites rivières font les grands fleuves."
(La mère et la jeune fille arrivent à la
porte du salon ; elles voient le chat noir qui mange de la gamelle du
chien)
(La jeune fille) Il me semble que Barry a trouvé un nouveau
copain...
(La mère) Ce serait temps. Pauvre chien ! Depuis
que Benfica nous a quittés, il ne s’est plus remis.
(La jeune fille) C’est normal, ils étaient de très bons
copains. Tu t’en souviens, maman ? Ils mangeaient tous les deux dans la même
gamelle; ils dormaient tous les deux dans un même panier; ils jouaient tout le
temps ensemble... ils se comportaient comme s’ils étaient deux frères, malgré
qu’ils étaient un chat et un chien !
(La mère) Et il y en a qui disent qu’un chien et un chat
ne se supportent pas...
(La jeune fille) C’est l’homme qui a contribué pour cette
animosité entre les deux espèces. D’ailleurs, c’est toujours l’homme qui
détruit tout ce qui de bon existe sur terre.
(La mère) L’homme est le plus grand prédateur au monde.
(La jeune fille) Tu crois qu’un jour les choses changeront,
maman ?
(La mère) Je le souhaite de tout mon coeur, ma chérie.
Malgré toutes les bêtises qu’il fait, l’homme est un animal intelligent. Un
jour il se rendra compte qu’il doit changer sa façon de vivre. Peut-être ce
jour sera-t-il plus proche qu’on ne le pense.
(La jeune fille) Peut-être que si.
(La mère) Toi et les jeunes de ton âge, vous vous en
êtes déjà aperçus et vous vous préoccupez plus avec le monde dans lequel vous
vivez que ne l’ont fait les générations d'avant. L’avenir de l’espèce humaine
passe par le respect de la Nature et de tous les êtres vivants qui en font
partie.
(La jeune fille) Pour ça, il faut alors que tous les jours
deviennent un jour de Noël!
(Le
rideau tombe)
Fin
du 3ème Acte
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